J 1 Irun (Espagne) 17km
Ce matin il est 8h30 quand je pars accompagnée de Louise, qui a dormi chez la même hôtesse que moi. Nous allons visiter le centre de Saint Jean de Luz et surtout l'église où le mariage de Louis XIV a été béni. L'intérieur de l'église est surprenant avec ses 2 étages de balustrades en bois. Je fais tamponner ma crédentiale. Nous retournons vers le port de pêche où nos chemins se séparent. Louise remonte vers Bayonne. Elle est passée par Hendaye hier.
Me voilà donc sur le chemin où je retrouve les balises. A la sortie de Ciboure j'arrive sur la zone commerciale. Mon chemin monte à droite. Et il monte, il monte... puis, il descend vers la gauche. J'ai l'impression de faire une grande boucle. Quand je retrouve la départementale quittée avant le centre commercial, je suis juste en dessous. En fait ce chemin n'était qu'un détour pour éviter la zone commerciale. Je ronchonne car je peine à croire que les pèlerins du moyen-âge contournaient ce qu'ils trouvaient moche !
Un peu avant Hendaye, il est 11h30 quand j'arrive devant une grande grille infranchissable qui bloque l'accès au chemin du littoral. Louise m'avait mise en garde. Me voilà obligée de marcher au bord de la départementale. Il y a un rail de sécurité métallique avec un grand fossé derrière. Je marche vite, pas très rassurée chaque fois que passe un véhicule. Et il y en a beaucoup.
Une voiture me klaxonne. Je pense gêner, mais non, le conducteur me fait un large sourire en levant le pouce : il m'encourage. C'est bien agréable ! Et en plus, il y a des odeurs de fleurs d'oranger qui chatouillent agréablement mes narines. Tout va bien !
Sur ma droite monte le GR10. Il va vers Hendaye, alors je l'emprunte. Ça monte assez raide. Et soudain en haut, magique ! Superbe vue sur l'océan. Je respire. Je suis décidément plus une fille de l'océan que de la montagne. Parce que là, la montagne est partout autour de moi.
Je vois la ville d'Hendaye en bas. Un chemin de chèvres (ou de moutons) semble y conduire. Je le suis. Au bout d'un long moment, me voilà au milieu de jolies maisons basques. Comme j'ai pris le chemin des écoliers à défaut de pouvoir prendre celui du littoral, j'opte pour le gps pour retrouver ma route. Bonne nouvelle : c'est tout droit !
Il est 12h30 quand je passe le pont international de Santiago. Je franchis la frontière, me voilà à Irun en Espagne. Il fait froid, et menace de pleuvoir. Je m'assois près de la base de canoës, juste en face des îles protégés de la Bidasoa. Zone Natura 2000. Je mange mon casse-croûte après avoir ajouté un tee-shirt car mes doigts commencent à blanchir. Il fait 15° et du vent. Le refuge de pèlerins où j'ai prévu de dormir ce soir n'ouvre qu'à 16h. Alors je rentre dans la ville, m'offre un café sur une jolie place, puis pars visiter malgré mon gros sac sur mon dos.
Il se met vraiment à pleuvoir. Je me réfugie à l'office de tourisme. Heureusement car l'employée me donne la nouvelle adresse du refuge. Celle que j'ai n'a plus cours depuis 4 ans !!!!
16h15 j'arrive au refuge. Nous sommes 6 dans le dortoir, 4 suisses Allemands et un Allemand. Ils font des efforts pour échanger en français avec moi, et moi des efforts en espagnol, mais ce n'est pas gagné même si je note que plusieurs se débrouillent bien en espagnol, moi, je galère. Mais ça me fait rire, je me doutais que ça allait être difficile.
Le podomètre annonce 22,5km.
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