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L'aventure a commencé

Tout allait bien ce matin : soleil, organisation, voyage jusqu'à Montparnasse, déjeuner dans une bonne crêperie, installation dans le train, et voyage jusqu'à... c'est là que ça se gâte ! Arrivés en gare de Dax, je suis un peu étonnée par la durée de l'arrêt quand on nous annonce qu'un train de marchandises a déversé des produits toxiques sur les voies dans la gare de Bayonne. Tous les trains sont à l'arrêt. On nous prévoit 30mn de retard, puis 1h, puis 2h30, puis 2h... et surtout on nous conseille de rester dans notre train. Bien évidemment les passagers s'agitent et cherchent des solutions. Surtout ceux qui ont des enfants car il est déjà 18h. 

Je n'ai pas beaucoup de réseau, mais sur le quai la connexion internet me permet de prévenir mon hôtesse de ce soir. 

 

Sur le quai l'ambiance est presque étrangement calme et bon enfant. Les gens se parlent, se sourient. Je m'approche d'un couple, chaussures de rando aux pieds, pantalons de rando... et j'entends le monsieur dire "Saint Jean Pied de Port". Sans aucun doute ils vont sur le chemin de Compostelle. Je pose la question, c'est bien ça. La discussion s'engage avec eux ainsi qu'avec la dame assise près d'eux sur le banc. Ça fait du bien d'échanger à bâtons rompus. Cette dame est née à Nemours, amusante coïncidence. Elle nous ramène plusieurs fois à la réalité : rien n'est grave dans cette situation. C'est plus compliqué pour les gens qui ont des petits enfants avec eux. Ils doivent gérer la fatigue, la faim, l'ennui... pour nous, enfin pour moi, c'est juste une aventure !

 

Et enfin au bout de 2h, il est donc 19h35, une voix nous incite à remonter fissa dans le train car le départ est imminent. Enfin, nous repartons. Le train est moitié vide car beaucoup de voyageurs ont trouvé une solution pour continuer leur route. 

 

Le couple de pèlerins avec qui j'ai échangé est bien embêté. Avec ce retard ils se voient mal marcher dès demain. Et vu qu'ils ont réservé tous leurs hébergements, je comprends que ça leur prenne la tête. 

 

Le train roule à travers la campagne et enfin voici Saint Jean de Luz. Arrivée avec 1h50 de retard, j'appelle mon hôtesse pour savoir où m'acheter un dîner. Elle me propose de partager sa soupe de légumes. Merci Yolande. J'ai de la chance.

Nous sommes 2 marcheuses hébergées dans cette maison pour la nuit. Autour de la table, nous nous racontons nos vies, parlons du destin... soirée très conviviale entre femmes, même si le petit-fils de Yolande joue sur le canapé. Il est déjà 23h. Demain j'espère trouver un endroit où faire tamponner ma crédentiale, ce carnet, sorte de sésame, qui accompagne chaque pèlerin. Et ensuite, direction Irun.

 

 

 



22/04/2022
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